Avoir plusieurs chiens…

Certaines races de chiens comme le Carlin par exemple ou certains chiens primitifs (chiens de traîneau) ont un instinct grégaire plus développé que d’autres. Si l’une de ces races vous tente, vous finirez sans nul doute par opter pour un second, voire un troisième chien. Vous allez donc devoir gérer un groupe.

Le premier piège

Le premier écueil à éviter est de parler de meute. Ce terme doit être réservé aux loups. Et il est important de se souvenir, que même si le chien descend du loup, il en est très éloigné aujourd’hui. C’est un peu comme si votre psy s’appuyait sur l’éthologie du singe pour vous aider à traverser une mauvaise période dans votre vie.

Le chien est un chien !

Par ailleurs une meute de loups est une famille. Quand un jeune loup ne reconnaît plus le leadership du mâle Alpha, il le provoque et tente de prendre sa place. Opération difficile, car il s’agit rarement d’un duel. Les autres membres viennent souvent à la rescousse de l’Alpha. En fait, ils défendent l’équilibre de leur société. Le mâle contestataire finit le plus souvent par fuir. Il vivra seul jusqu’à ce qu’il rencontre une femelle issue d’une autre meute et ensemble, ils fonderont la leur.

Il nous arrive parfois de garder une mère et un chiot, ou le père et un fils, mais dans tous les cas de figure, cela ne constituera pas une meute. La hiérarchie n’existe pas chez les chiens et la domination non plus. Nous parlons de préséance. Ainsi, un chien va-t-il s’imposer pour défendre son canapé mais pas pour sa gamelle. Un loup serait dominant pour toutes les ressources.

deux shih tsu qui jouent.
Il faut considérer le groupe comme un individu. Avoir deux chiens revient donc à gérer 3 individus.

Le second piège

L’autre chausse-trappe à éviter, est de vous inclure dans le groupe. Je lis encore trop souvent sur la toile, des éducateurs qui vous incitent à vous imposer et devenir le chef de meute. Par pitié, oubliez cette idée.

Nous faisons vivre les chiens dans un monde humain qui fonctionne avec d’autres codes que les leurs. Nous devons les guider dans ce monde. Imaginez que vous deviez vivre dans un monde de chiens, vous seriez mal à l’aise de ne pas connaître les us et coutumes. Vous êtes donc un référent pour vos chiens et vous leur montrez comment se conduire. Rien de plus.

Vous n’avez pas besoin d’imposer quoi que ce soit. Un chien ne pouvant prendre la voiture pour aller s’acheter des croquettes, vous êtes forcément son leader naturel. En cherchant à vous imposer par la force, comme je le vois parfois, vous allez casser la confiance que votre chien vous accordait.

En clair, votre rôle, en tant que propriétaire de plusieurs chiens est de gérer le groupe, mais sans vous y inclure.

Le propriétaire d’un groupe de deux chiens fait face à trois individus : les deux chiens et le groupe. Il doit gérer le groupe comme une entité propre. Ne rentrez jamais dans le groupe et laissez les chiens régler leurs problèmes de préséance sur la nourriture et le reste. Si l’un d’eux s’impose pour avoir une caresse, respectez cet ordre établi entre eux.

En résumé, vous devez avoir une relation avec chaque chien et une relation avec le groupe.

Si vous étiez chef d’un service dans votre entreprise, on vous demanderait d’avoir des relations de travail avec chaque membre et de donner des directives à l’équipe. Mais si un conflit devait naître entre deux personnes, ce serait une grave erreur de vous en mêler. Avec vos chiens, c’est la même chose !

Merci de suivre Dog Consulting.

Crédit Photo : Stéphanie Potereau www.photographia.fr